Dieu me permet d’ajouter ma pierre à son édifice éternel

Par Magali Jezequel

Originaire de Brest, dans le Finistère, Magali est enseignante à la Maison d’Espoir, à Dakar (Sénégal). Cette association travaille auprès des enfants des rues afin qu’ils retrouvent le chemin d’une vie normale.

J’ai toujours pensé qu’être missionnaire était plus un état d’esprit qu’un travail. J’ai d’ailleurs enseigné plusieurs années en lycée professionnel avant de faire le grand saut dans le ministère à plein temps. Mais alors, me direz-vous, pourquoi n’as-tu pas continué à servir le Seigneur à travers ton quotidien ? C’est vrai, pourquoi suis-je partie vivre à 5 000 Km de chez moi, en laissant mon travail, ma famille, mes amis et mon Église ?

De mon petit monde à sa vision XXL

Je crois que le Seigneur m’a fait comprendre une chose : le monde ne tourne pas autour de moi, mais autour de lui et de son royaume. Quand on réalise que Dieu a un plan pour le monde entier, qu’il veut sauver des peuples qui n’ont encore jamais entendu l’Évangile, on ne peut plus faire l’autruche et regarder seulement à sa propre petite vie : notre vision s’élargit et devient plus globale, on « élargit l’espace de notre tente » (Ésaïe 54:2).

Évidemment, on doit commencer à servir là où on se trouve, mais ensuite, soyons prêts à aller là où Dieu nous enverra. Le champ missionnaire manque cruellement d’ouvriers et c’est la responsabilité de chacun de prier le Seigneur d’envoyer des ouvriers, ou de répondre à l’appel de Dieu s’il nous appelle à un endroit précis. La question fondamentale qu’on doit se poser sincèrement, c’est : quel est mon objectif dans la vie ? Réussir personnellement sur les plans professionnel, familial, social ou être ouvrier avec Dieu pour bâtir son royaume ?

Vivre pour le plus grand des privilèges

Ce qui m’a toujours fasciné dans la mission, c’est de savoir que je peux consacrer tous mes efforts et mon énergie à ce qui a le plus d’importance au monde, ce qui aura aussi des répercussions éternelles : le salut des âmes. Aujourd’hui, je suis engagée dans un travail parmi les enfants des rues à Dakar, au Sénégal. Je travaille dans une association chrétienne qui s’appelle Maison d’Espoir. C’est un ministère où il faut sans cesse s’adapter : on ne sait jamais qui viendra, combien ils seront, etc. Mes cours de français et d’alphabétisation se font la plupart du temps avec une bonne dose d’improvisation ! Mon expérience passée en lycée professionnel m’aide beaucoup pour gérer les enfants et les aider dans les apprentissages : le Seigneur me préparait déjà à l’époque alors que je n’en étais même pas consciente !

À la Maison d’Espoir, il y a des bons et des mauvais jours : quand la fatigue se fait sentir, que les enfants sont agités, qu’il faut gérer des bagarres et que l’équipe de collègues n’est pas vraiment opérationnelle, j’ai envie de jeter l’éponge. Puis je vois les enfants assis, douchés, portant des habits propres et écoutant attentivement la parole de Dieu et là, je me dis que non, tout cela en vaut bien la peine. Pourquoi ? Parce que Dieu est visiblement à l’œuvre. Quel formidable privilège d’annoncer du lundi au vendredi la parole de Dieu à des enfants d’arrière-plan musulman, dans un pays où l’Évangile a tant de mal à se répandre !

Quand Dieu appelle, Dieu pourvoit

Répondre à l’appel de Dieu nous pousse forcément à sortir de notre zone de confort et nous n’avons alors pas d’autre choix que de nous confier en lui pour tout. Rien de tel pour booster notre foi !

Juste avant de quitter la France, après avoir élaboré un budget prévisionnel de ma vie au Sénégal, je me suis dit : « si les dons que j’ai actuellement n’augmentent pas, prenant aussi en compte l’argent qui me reste à la banque, je vais pouvoir vivre là-bas six mois seulement ! ». Et devinez quoi ? Cela fait un an et demi que je vis ici et j’ai vu chaque mois la main du Seigneur pourvoir fidèlement au-delà même de mes besoins. Quand Dieu appelle, Il ne nous laisse manquer de rien. C’est une chose de l’entendre dire, mais quelle bénédiction de le vivre !

La vie missionnaire est une vie réellement passionnante, pleine d’aventures et de défis, avec pour secours l’Éternel des armées célestes. Et toi ? Comment vas-tu répondre à la question que Dieu a posé autrefois à Ésaïe et qu’il continue de poser aujourd’hui : « Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ? » (Ésaïe 6 :8). La WEC est là pour accompagner ta réflexion.

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