« Mon âme refuse d’être consolée »
KyoungA est notre directrice internationale. Elle partage sa rencontre avec deux sœurs qui ont une passion dévorante pour ceux qui vivent dans des lieux où le nom de Christ n’est pas encore connu, aimé et adoré.
Au jour de ma détresse, je cherche le Seigneur ; la nuit, ma main se tend sans se lasser ; mon âme refuse d’être consolée. (Ps. 77:3)
Appelons-la Helen
Elle a dans la soixantaine. Nous sommes aux bains publics et c’est la première fois que je la rencontre. Elle accueille tous ceux qui entrent dans le bain. Je m’assois tout près et j’ai l’occasion de l’écouter. Très prévenante avec tout le monde, elle fait preuve de compassion et comprend bien dans quel état d’esprit ses interlocuteurs sont venus.
En conversant avec certains d’entre eux, elle a l’occasion de raconter comment elle a rencontré le Seigneur et tout ce que cela a changé dans sa vie. Il y a, notamment, cette jeune fille du Maroc, venue dans le cadre d’un échange scolaire. Elles parlent en anglais ensemble et Helen l’invitera à boire un thé chez elle.
À la fermeture, je m’approche doucement d’elle et lui demande discrètement si elle est là dans le but d’annoncer l’Évangile. Elle me répond : « J’ai été abondamment bénie par Dieu. C’est ma façon de contribuer en sa faveur, même si ce n’est pas grand-chose ». Je précise qu’elle doit aussi s’occuper de son mari, de ses enfants et de ses parents âgés. Malgré cela, elle est prête à consacrer tout ce temps au Seigneur.
Je l’imagine, devant le trône du Seigneur, les mains grandes ouvertes, en train d’intercéder sans relâche pour tous ceux qu’elle rencontre. Quel exemple ! Quelle inspiration pour moi !
« Je ne renoncerai pas »
J’aimerais vous parler d’une autre sœur en Christ. J’ai organisé une retraite spirituelle en ligne de quatre jours le mois dernier. Une dizaine de personnes y ont participé avec le désir d’approfondir la présence et le silence de Dieu. Nous avons pris le temps de partager la grâce que Dieu nous a accordées. Une des participantes a raconté qu’on venait de lui diagnostiquer une maladie grave à cause de son âge avancé.
Ayant été médecin, je me suis inquiétée : « Tu devrais peut-être rentrer dans ton pays d’origine pour y être soignée ? ». Elle m’a répondu que, pour elle, cela signifierait renoncer à son amour pour les nations, à la prière sur place. Elle ne pourrait plus servir toutes ces personnes qui souffrent entre autre à cause de la guerre, de la famine et de la situation politique. Sa confession m’a rappelé le psaume 77 : « Au jour de ma détresse, je cherche le Seigneur ; la nuit, ma main se tend sans se lasser ; mon âme refuse d’être consolée » (Psaumes 77 : 3).
Elle ressemble à Moïse, quand il prie pour les Israélites en disant : « Pardonne maintenant leur péché ! Sinon, je t’en prie, efface-moi de ton livre que tu as écrit » (Exode 32 : 32).
Et moi, Seigneur, comment puis-je garder intacte cette passion dévorante pour les perdus ?
Seigneur, donne-moi cette passion !
Le Seigneur m’a répondu en Romains 5 : 3-5. Il m’a montré que ces phrases pouvaient être lues comme une promesse :
Nous nous glorifions même dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la persévérance, la persévérance une fidélité éprouvée, et la fidélité éprouvée l’espérance. Or, l’espérance ne trompe pas, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné.
Le Seigneur ne nous laisse pas seuls dans les moments de difficulté et de souffrance, mais il vient au secours de tout notre être. Le Seigneur enseigne comment son amour est abondant par le Saint-Esprit ! Il commence par nous donner de l’espérance, puis, peu à peu, nous comprenons qu’il est lui-même notre espérance vivante.
Sur la base de cette promesse, nous pouvons demander à Dieu de faire grandir notre amour pour ce monde qu’il aime tant. Comme dit le psalmiste, ne donnons pas de répit à notre âme, intercédons jusqu’à ce que Christ ait fait de toutes les nations ses disciples.